Un p’tit tour à… Popenguine

     Popenguine, petit village de la Petite Côte, ne se situe qu’à une heure de route de Dakar (euh, sans les bouchons !). Lieu de pèlerinage pour les catholiques du pays, Popenguine est aussi un grand nom dans l’histoire des réserves naturelles du Sénégal, puisque c’est ici que fut créé, en 1986, la première réserve naturelle gérée à la fois par les Parcs nationaux et les femmes du village.

     Dès la mise en place de la réserve et sous l’impulsion de la présidente du groupement féminin de Popenguine, Woulimata, les femmes se sont spontanément réunies afin de participer à la restauration de leur lagune et à la gestion de leurs ressources naturelles. Une belle histoire, qui continue toujours aujourd’hui, puisque de fil en aiguille, d’autres groupements féminins ont été créés dans les villages environnants. Ainsi, c’est un véritable Espace Naturel Communautaire qui a été délimité tout autour de la réserve originelle, où les femmes développent diverses activités dont les bénéfices vont directement à la protection de la réserve (campement touristique, pépinières…). C’est pour s’inspirer de cet exemple que nous avons donc fait un saut là-bas, un samedi matin du mois de mars…

     Au premier abord, le village ressemble à une petite ville de banlieue, avec des habitations modestes, son petit marché, mais aussi ses voitures modernes et ses nouvelles constructions... Puis, en avançant vers la mer, Popenguine se transforme en une petite station balnéaire privilégiée : calme, isolée, parsemée d’hôtel et de campements avec vue sur mer et ornés de bougainvilliers. Enfin, au bout de la route, on tombe sur la Réserve et le campement touristique géré par les femmes : Keur Cupam (prononcer « tchoupam »).

     Là-bas, nous avons été reçu par le conservateur Babacar Diop (des Parcs Nationaux) et les représentantes du groupement féminin de Popenguine. Leur présidente, Woulimata, est une femme réellement surprenante par son dynamisme et sa force de caractère, ce qui lui vaut d’ailleurs d’être souvent sollicitée pour parler de son expérience et sensibiliser les femmes partout au Sénégal !

Nous avons senti que les femmes sont réellement impliquées dans la préservation de leurs ressources naturelles, et que la gestion de la réserve fait partie de leur quotidien. Les agents des Parcs sont cependant là pour les guider et les former dans le domaine de l’environnement. Ils surveillent également la zone, afin de vérifier les quelques points d’eau qui ont été aménagés pour la faune, et veiller à ce qu’il n’y ait pas d’intrusion dans la réserve… Car il faut préciser que la réserve, qui s’étend sur 1000 ha, est belle et bien clôturée et son accès payant… Ce qui ne sera pas le cas de notre réserve, avec ses 125 000 ha !!!

     En tout cas, Popenguine et ses femmes sont un bel exemple de réussite, même s’il faut bien se dire que tout n’est pas parfait… en attestent les déchets que l’on retrouve le long des rues et même jusque derrière le campement, malgré la présence d'un comité "hygiène et assainissement" !

     Mais si vous passez dans le coin, n’hésitez pas à vous arrêter, vous ne serez pas déçu. Voici quelques photos pour vous donner envie !
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Les Réserves du Sénégal
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     Si vous souhaitez en savoir plus sur la réserve de Popenguine, jetez un coup d'oeil sur le blog de la réserve de Popenguine.
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