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1 mai 2011 7 01 /05 /mai /2011 02:23

Cocos 1

 

 

     Vol CORSAIR 990, jeudi 28 avril, Paris Orly. L'agent spécial 007 du PNR de Millevaches, alias "J-M", embarque discrètement un curieux colis à l'arrière de l'aéroport, en partance pour le Boundou... un colis au contenu fragile et précieux, un échantillon des plus grandes richesses du territoire de Millevaches en Limousin... 300 oeufs de poules de race pures traditionnelles !

 

     La mission avait été bien préparée, et depuis longtemps, mais ce n'est que le mercredi 27 avril que tout se déclencha : en une journée, les oeufs furent collectés, désinfectés, emballés dans du son, dans des boîtes et des cartons. Puis il fallut faire vite, car les oeufs devaient être couvés à Tambacounda moins de 10 jours après leur ponte.

 

     Après un vol de 6 heures, le colis fut réceptionné à Dakar. Les agents J-M et MC, déjouèrent les pièges du frêt de l'aéroport Léopold Sedar Senghor et retrouvèrent le précieux colis en moins de 4 heures de négociation et d'arpentage nocturne des entrepôts. Une fois récupéré, le colis fut rapidement acheminé en taxi 7-places jusqu'à Tambacounda, slalomant entre les trous de la route pseudo-goudronnée, puis porté à bras le corps dans les bas-fonds infranchissables du Mamacounda. C'est ainsi que le samedi 30 avril, à 19h, le colis arrivait totalement intact dans le petit jardin de Cisse, aviculteur de Tambacouna détenant la seule couveuse moderne de la ville !

 

     Frébilement, le colis fut ouvert et... les 300 oeufs étaient là, tous entiers et encore frais dans leur enveloppe de son, malgré les 44°C du mois d'avril. Il ne restait donc plus qu'à les installer dans la couveuse et à la brancher... mais... arg, encore une coupure de courant !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Heureusement, l'électricité réapparut une heure plus tard et la couvaison débuta le soir même.

 

     Maintenant, il n'y a plus qu'à attendre... Alors rendez-vous dans 21 jours pour savoir si les premiers poussins auront éclos !

 

 

Cocos 2

 

Le fameux coli et ses oeufs incroyablement bien conservés après le parcours du combattant suivi !

 

Cocos 3

 

L'installation des oeufs dans la couveuse électrique de Cisse

 

Cocos 4

 

Et tous les oeufs, bien rangés, classés par race, dans la couveuse où ils resteront 21 jours.

 

 

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23 avril 2011 6 23 /04 /avril /2011 20:27

Poulailler fofana1

 

     Souvenez-vous, le mois dernier nous avions formé les premiers éleveurs de pintades du GIE "Bamtaare Sissé ni Kamo" et apporté 30 pintades à Didé, destinées à ces nouveaux éleveurs. En attendant que tous les candidats ne construisent leur poulailler, c'est Mamadou Fofana, éleveur témoin, qui avait obtenu la garde des pintades.

 

     De passage à Didé, j'ai pu observer nos pintades dans le poulailler témoin de Fofana, apparemment bien adaptée à leur nouvel environnement.

 

     Dans peu de temps, les éleveurs des différents villages de la RNC devraient achever leur poulailler et récupérer leur 3 pintades reproductrices. Mais il faut faire vite, car d'ici le mois prochain, la saison des pontes commencent... et Fofana m'a dit : "si les éleveurs ne viennent pas chercher leurs pintades, et bien moi je mangerai le oeufs ! Car je n'ai pas assez de poules pour les couver tous !"

 

     Donc ceux qui tiennent à leurs oeufs... dépêchez-vous de finir vos briques !!!

 

 

Poulailler fofana2

 

Le poulailler de Fofana, aujourd'hui clôturé

 

 

Poulailler fofana4

 

Un thially a été aménagé devant pour faire de l'ombre

 

 

Poulailler fofana5

 

Les pintades passent la nuit dans le poulailler et sont en liberté la journée dans le village

 

 

Poulailler fofana3

 

Un de mes nouveaux copains, un poulain de Fofana, qui aime qu'on lui fasse des gratouilles derrière l'oreille !

 

 

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25 mars 2011 5 25 /03 /mars /2011 20:11

 


eleveurs pintades

 

Eux, ce sont les premiers candidats à l'élevage de pintades de la RNC du Boundou, lors de la formation technique de début mars à Didé Gassama (voir l'article "Opération pintades 2"). Des gens motivés, dont certains ont déjà l'expérience et d'autres qui se lancent pour la première fois dans la "pintade".

 

Parmi eux, écogardes de la réserve, des membres des comités de vigilance, des apiculteurs... des hommes mais aussi des beaucoup de femmes ! Car quoi que l'on dise, lorsqu'on parle d'élevage à des éleveurs, ça leur parle. Qu'il s'agisse de vaches, de poules, de pintades ou d'abeilles.

 

Ainsi, c'est plus de 300 candidats qui sont prêts à améliorer leur aviculture traditionnelle et à créer de petits élevages de pintades, avec le soutien du PNR de Millevaches en Limousin. Les objectifs : lutter contre le braconnage et créer un réelle activité économique pouvant à terme apporter des revenus conséquents aux familles.

 

Mais pour que l'activité soit durable, il faut que l'éleveur se sente concerné du début à la fin du processus, qu'il sente que le poulailler est vraiment le sien et que les poules ou les pintades sont vraiment les siennes. Le but du jeu est donc simple : pour bénificier de l'appui du PNR de Millevaches, l'éleveur doit y mettre de sa poche et de son énergie.

 

 


 

Apport de l'éleveurs Apport du PNR de Millevaches

1. Achat des pintades et des poules couveuses

2. Apport des matériaux locaux pour le poulailler (briques en argile, paille, poutre en bois mort...)

3. Main d'oeuvre pour la construction du poulailler

4. Alimentation et soin des sujets

5. Entretien du poulailler

1. Formation technique des éleveurs

2. Apport des matériaux complémentaires pour le poulailler (porte, fenêtre, crinting, bâche, grillage...)

3. Suivi sanitaire

4. Appui à l'organisation des éleveurs (création d'un GIE : Groupement d'intérêt économique)

5. Appui à la création d'un fonds d'appui aux activités génératrices de revenus (microcrédit)

 


 

 

L'apport de base d'un éleveur pour démarrer un élevage a été estimé à une somme allant de 30 à 60 euros selon le type d'élevage, sans compter la valorisation de son temps de travail. Hors pour certains, mobiliser cette somme est déjà un obstacle. C'est pourquoi il a été créé un fonds d'appui aux activités génératrices de revenus : si l'éleveur en fait la demande, un prêt lui est octroyé, qu'il devra rembourser lorqu'il aura reçu les premiers bénéfices de son exploitation (principe du microcrédit).

 

Pour alimenter ce fonds, nous lançons un appel à toute personne qui souhaiterait soutenir cette intitiative de la RNC du Boundou. Vous pouvez faire un don de 10 € minimum, qui sera versé sur le fonds d'appui, et qui constituera un prêt potentiel pour un éleveur. L'intérêt de ce système, est qu'une fois remboursé, votre don pourra servir à d'autres éleveurs, voire à d'autres activités de développement dans la RNC (études en cours). Un sorte de don recyclable !

 

En contre-partie, les donnateurs seront tenus informés régulièrement du déroulement du projet et des réalisation des éleveurs, par l'intermédiaire du blog, des lettres du Boundou et des autres publications associées à la RNC. Alors si l'aventure vous tente...

 

 

!!!  TELECHARGER LE BULLETIN DE VERSEMENT ICI  !!!

 

ico pdfbig Document d'information sur le fonds d'appui
ico pdfbig Bulletin de versement (par chèque ou virement bancaire)

 

 

 

Regardez s'ils ne sont pas motivés nos éleveurs ????? 

17-Pintades

Bataille de boules de banco pendant la construction du poulailler témoin à Didé Gassama

 

50-Pintades

Un poulailler valorisant les matériaux locaux : briques en argile et toit en paille. Fraicheur garantie !

 

 

Le projet "Création de petites unités d'élevage de pintades et d'amélioration de l'aviculture dans la RNC du Boundou" est soutenu par :

 

logoPNR_2-couleurs---copie.JPG  Europe_sengage.jpg Logo_etat.jpg logo-drapeau.JPGlogo-LEADER.JPGConseil-Regional.JPG

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24 mars 2011 4 24 /03 /mars /2011 09:42

goundafa 1

 

     Oui je l'avoue, dis comme ça, ça peut faire peur... surtout après vous avoir racconté tous nos efforts pour lutter contre le braconnage et promouvoir l'élevage de pintades domestiques dans notre réserve du Boundou...

 

     Mais rassurez-vous, il ne s'agissait pas d'une vraie "chasse aux pintades" lorsque nous sommes partis avec toute l'école de Goundafa, sur les berges de la Falémé, une belle journée ensoleillée du mois de mars... Au contraire, cette petite balade marqua l'ouverture officielle de la "chasse aux chasseurs de pintades" dans le petit village de Goundafa, le plus au sud de la RNC.

 

Ecoutez plutôt Mamadou, chef des chasseurs, vous racconter notre aventure...

 

     Dans notre QG secret, le petit abris provisoire en paille à moitié défoncé par le vent et faisant office d'école, nous réfléchissions à un "plan"... Nous, écoliers rebelles de la classe de CM2 de Goundafa, avions la lourde tâche de faire comprendre à la réserve tout entière pourquoi il fallait tout de suite arrêter le braconnage ou sinon... sinon... bon, il fallait aussi que nous trouvions les arguments, parce que honnêtement, la pintade, c'est bon quoi !

 

     Mais nous étions motivés... et la toubab de passage "Kéleer Kéléma" nous proposa un jeu : partir sur les traces des chasseurs de pintades, nous mettre à leur place, traquer les animaux, placer les pièges... mais en emportant comme seule arme un papier et un crayon, pour dessiner ce que nous verrions et noter ce que nous entendrions. Pour diriger les opérations, il fallait un chef d'expédition, un chef des chasseurs. Je me portai volontaire car moi, Mamadou, je m'y connaissais en capture de pintades !

 

     Les dés étaient jetés, il fallait partir, et vite. Car le soleil commençait à monter et les 40 degrés du mois de mars n'étaient pas loin. Les filles prirent leur bidon d'eau pour la route (les garçons comptant sur les fille pour les ravitailler, évidemment...) et nous voilà partis sur le chemin de Toronga, ce site de la Falémé où d'après nos parents, venaient s'abreuver jadis les lions, les hippotragues et toute une foule de grands mammifères.

 

goundafa 4

 

     Une fois arrivé à la Falémé, il fallut s'engouffrer dans une forêt d'acacias et de jujubiers puis marcher le long des berges abruptes, pour trouver les fourrés des pintades. Nous avancions difficilement entre les branchages serrés, constamment retardés pas les deux toubabs dont l'équipement volumineux restait accroché à chaque épines.

 

goundafa 6

 

     Arrivé sur les lieux, un beau fourré d'acacias, c'était à moi de jouer : installer le piège à pintades. Un vrai jeu d'enfant... tellement simple que nous le faisons tous, filles et garçons, dès notre plus jeune âge. Il suffit de tendre un fil entre 2 branches, à une 20aine de centimètre du sol. Puis vous rajoutez des petits fils le long du fil principal, espacés de 20 cm, des sortes de petits lasso en noeud coulant. Vous vous cachez ensuite sous les arbustes, et attendez patiemment que les pintades traversent le fourrés pour aller s'abreuver. Les pintades se déplaçant en grand groupe et n'étant pas d'une délicatesse redoutable, il y en a toujours qui foncent tête baissée et se prennent dans le lasso. Il ne reste plus alors qu'à les attrapper avant qu'elles ne s'étranglent et le ramener à la maison...

 

goundafa 5    

     Mais cette fois, pas question de laisser le piège ! Une fois la démonstration faite, nous rangeons le fil et continuons notre chemin. Pourtant les pintades sont là ! Nous ne les voyons pas mais nous les entendons. Par endroit nous trouvons des indices...

 

goundafa 2

 

     Enfin Toronga. Nous y faisons une pause "rafraichissante" en sautant dans l'eau, puis nous prenons notre crayon. Il faut maintenant dessiner ce que nous voyons, regarder la nature et essayer de la retranscrire sur papier... plus difficile que le piège à pintades ! Nous restons assis une heure sous l'Acacia nilotica, et pendant ce temps nous voyons les babouins et le patas venir s'abreuver. Le babouins tentent de nous intimider en secouant violemment les branches et en aboyant. Beaucoup d'oiseaux sont là, et notamment un martin-pêcheur qui chasse sous nos yeux. La nature est belle quand même... et dire qu'au même endroit, il y a quelques année, on ne pouvait pas rester plus d'une heure sans voir des gazelles ou des antilopes... la nature a bien changé, c'est dommage...

 

goundafa 7

     Sur le chemin du retour, en plein midi, nous constatons encore plus les changements de notre environnement. Tous les acacias sont coupés par les transhumants, la savane devient un desert... les pluies sont moins abondantes d'année en année. Et par dessus tous cela, les villageois continuent de couper les arbres, de chasser, de mettre le feux. La nature est fragile et nous n'arrageons rien, au contraire. Alors si nous pouvons faire quelque chose pour arranger ça... si on arrêtait de tuer les pintades et les autres animaux pour commencer ?

 

     Le soir à l'école, le travail continue : nous devons mettre en couleur nos premiers dessins. Pour les crayons de couleurs, pas de problème, mais pour la peinture... nous utilisions les pinceaux pour la première fois ! Le travail fut laborieux pour cette première expérience, mais nous allons nous entrainer, promis !

 

goundafa 9

 

goundafa 8

 

goundafa 3

Mamadou, chef des chasseurs !

 

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21 mars 2011 1 21 /03 /mars /2011 08:34

53-Pintades

 

Le 11 mars 2011, Didé Gassama, RNC du Boundou. Formation des éleveurs.

 

      D'après notre plan, il fallait d'abord trouver les pintades... et des pintades domestiques bien sûr, pas des pintades capturées en pleine brousse ! Nous les avions réservées depuis plusieurs mois à Ida Gadiagua, près de Koupentoum, mais les amener jusque dans la RNC fut toute une aventure. Car le petit boy qui devait nous les apporter à Tamba perdit nos coordonnées et vendit les pintades au marché avant de rentrer chez lui ! Heureusement, Bocar retrouva le revendeur, négocia le rachat des pintades, et ramena la troupe au poulailler de Tamba pour le suivi sanitaire avant la formation.

 

     Mais rien n'était gagné, car un soir de la semaine, un chat sauvage entra dans le poulailler et décapita une pintade ! Ni vu ni connu, Bocar remplaça la pintade morte par une pintade toute neuve du marché.

 

     Puis ce fut le trajet en pick-up, 200 km dans la benne jusqu'à Didé, en plein soleil. Mais une fois arrivées, nos pintades furent traitées comme des princesses chez le marabout. Nourries, abreuvées et logées en un rien de temps, dans des conditions de luxe impressionnantes dans ce petit coin de brousse !

 

     Tout comme les pintades, les candidats et nous-mêmes (Bocar, Fadé, Elsa, Abdoulaye et moi) furent accueillis comme des rois. Car c'était là le point fort de notre plan : faire la formation à Didé Gassama... à refaire ! Du riz aux boulettes de poissons sorti de nulle part, poulet-frites avec de la vraie salade de Didé (et des vrais poulets de Didé ;-)), Yassa, Mafé et autres plats exquis et en quantité astronomique, fondé à 10h et thé en continu... autant dire que nous avons tous eu du mal à quitter les lieux après les 3 jours de formation, certains éleveurs se déclarant même "hospitalisés à vie" à Didé !

 

     Difficile dans ces conditions de ne pas faire du bon travail. En trois jours, les éleveurs candidats suivirent les cours théorique de Bocar, l'animation sur les aspects économiques de Fadé, et construisirent le poualiller témoin. Mamadou Fofana, éleveur témoin volontaire pour accueillir ce premier poulailler des pintades, fut  très content du résultat ! A l'issue de la formation, 15 candidats se dirent près à construirent le poulailler dès leur retour, un beau bilan.

 

      Notons également la participation du Président des aviculteurs, Amadou Diallo dit "Diappa", de Koussan, candidat à l'élevage de coqs du Limousin. Même s'il n'était pas intéressé dans l'immédiat par l'élevage de pintades, il souhaita participer afin de rencontrer les éleveurs et mieux se faire connaître. Un président qui prend les choses en main, cela promet !

 

 

President SK

Secretaire SK

tresoriere SK

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Amadou DIALLO, Président ; Mamadou FOFANA, Secrétaire ; Mariama KEITA, trésorière adjointe

GIE Bamtaare Sissé ni Kamo

 

      Le dernier jour, nous devions jouer à cache-cache avec les poules du village pour la vaccination contre la peste aviaire ("papowel") qui fait des ravages dans la zone. Une simple goutte dans l'oeil suffit à protéger l'individu pendant un an. Simple et pas cher, c'est idiot de ne pas le savoir !

 

     Alors que nous nous demandions pourquoi les villageois n'avaient pas tous enfermés leur poules dans les poulaillers afin de faciliter la vaccination (ce qui nous obligea à courrir dans tous les sens pour attraper les coqs, les poules et les poussins !), un des villageois nous apporta la réponse : certains éleveurs, ayant entendu parler du projet d'élevage des coqs du Limousin, craignaient que nous soyions "en mission" pour exterminer leur volaille locale ! Ah la la, comme si nous étions des vandales... quoique, si l'on pense au nombre de poulets que nous avons mangé au cours de la formation, ils n'avaient peut-être pas tout à fait tord !

 

 

 

32-Pintades

 

Mais qui ferait du mal à une si jolie petite bête ?

 

 

 

Cliquez sur le poulailler pour voir l'album de la formation

poulailler

 

 

Un très grand merci à toute la famille Gassama de Didé Gassama pour leur accueil chaleureux et tous les efforts qu'ils ont fait pour que la formation soit une réussite.


Merci à Abdoulaye Gassama et Mariama Keita pour leur gentillesse et leur disponibilité.


Merci à Hamady Gassama, président du comité de vigilance, pour son implication dynamique pendant la formation.

 

Merci à Mamadou Fofana pour ses efforts lors de la préparation de la formation et son déroulement.


Merci à Karamoko Gassama, qui même de loin suit les activités de la RNC et les soutient.

 

 

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27 décembre 2010 1 27 /12 /décembre /2010 00:46

daltons

 

     Sous ce nom digne de ceux des plus grands films d'espionage, se cache une nouvelle action de développement local de la RNC du Boundou : la création de petites unités d'élevage de pintades et l'amélioration de l'aviculture villageoise.

 

     Une activité appuyée par le PNR de Millevaches en Limousin, choisie pour sa simplicité de mise en oeuvre et sa pertinence dans le cadre de la préservation de la RNC. Ses objectifs : lutter contre le braconnage, améliorer l'apport en protéines des villageois et procurer une nouvelle source de revenus aux éleveurs.

 

     Notre première mission, si nous l'acceptions, était de partir à la recherche des premiers candidats pour la construction des poulaillers et de reccueillir les expériences des éleveurs locaux en la matière. Une mission délicate, car si les pintades se retrouvent souvent dans les plats des villageois et que leurs plumes jonchent souvent les arrière-cours des concessions, il est rare de trouver des éleveurs de ces oiseaux sauvages originaires de la région. Mais si vous demandez à Moussa de Didé ou à Habibou de Toumboura, leur sourire en coin suffit à lui seul pour expliquer l'origine des plumes !

 

     Quoi qu'il en soit, il en fallait plus pour décourager les agents secrets que nous sommes : Mamadou, Bocar, Abdoulaye et moi, accompagnés pour l'occasion de Jean-Marie (du PNR de Millevaches). Nous avions une semaine pour exécuter le plan et rapporter les précieux renseignements à la base du PNR pour la poursuite de l'action...

 

      Mais avant le grand départ, nous nous rendîmes au laboratoire de "S", notre inventeur fou toujours prêts à nous donner quelques surprises de denière minute. Cette fois-ci, notre arme fatale fut "Youssouph et son Mitsubishi", une prouesse technologique dotée d'un camouflage ultra-perfectionné, capable de rouler à une vitesse de pointe de 40km/h sur goudron et de simuler des pannes tous les 15km afin de bloquer les candidats en fuite !

 

mitsu

 

     Ainsi nous découvrîmes que malgré les croyances locales sur l'élevage de pintade (qui apporterait le malheur dans les familles tentant de les élever) 6 éleveurs se cachaient dans la réserve. Nous trouvâmes également plusieurs éleveurs prêts à se lancer dans la folle expérience d'élever des poussins du Limousin... que les agents secrets du PNR devrait nous envoyer par avion d'ici peu !

 

     Une réussite donc pour cette mission, que vous pouvez retrouver en photo en appuyant sur le poussin ci-dessous....

 

poussin.png

 

Mais attention, il ne vous reste que quelques secondes avant son auto-destruction !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

 


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10 décembre 2009 4 10 /12 /décembre /2009 21:24
P1050506
    Que l'on prenne son nom au pied de la lettre (les mille vaches) ou bien sous son sens éthymologique (les mille sources), le Parc Naturel Régional de Millevaches en Limousin était tout à fait dans son élément dans la réserve du Boundou. Car l'eau et l'élevage sont les deux problématiques majeures dans la zone, comme dans le Limousin !

    Ainsi donc, Pierre, Anne, Cathy, Jean-Claude, Jean-Marie, Pierre... et ma maman (que vous devez avoir reconnu à côté de moi !), étaient de passage en novembre dernier, pour identifier les actions que leur parc de Millevaches pourraient soutenir dans les villages de la réserve.

    En passant par Linguekone, Koussan, Didé, Toumboura et Sansanding, le PNR rencontra les villageois sur des thèmes aussi différents que l'élevage, le maraîchage, l'artisanat et les constructions en matériaux locaux. Si ces visites furent riches pour le PNR, elles le furent tout autant pour nous (Fade, Abdoulaye et moi),  car nous apprîmes beaucoup de choses que nous ne soupçonnions même pas !

    Des savons traditionnels aux cendres de Kaudiauli, des panières en feuilles de rônier magnifiques, l'existence du Daga (ratel) qui effrayait les villageoise il y a une dizaine d'année, les Tam-Tam chez le marabout de Didé...

    Mais la grande vedette de la semaine fut sans conteste la PINTADE !!!! Car constatant l'anarchie totale règnant sur l'élevage de poulet dans les villages, les plumes de pintades trainant derrière toute les maisons, et le besoin pour les familles d'avoir une source de revenus complémentaire... l'idée de l'élevage de pintades (déjà pratiquée dans la région) ne fit qu'un tour ! Ainsi, lorsque Jean-Marie évoqua cette hypothèse dans les réunions, brandissant son petit livret Gamm Vert "Tout sur la pintade", de nombreux candidats levèrent la main... et parmi eux des braconniers les plus actifs de la zone ! La révélation fut totale lorsqu'à Toumboura, nous rencontrâmes 2 éleveurs de pintades, qui tentaient tant bien que mal de maintenir leur petit élevage, à partir de quelques individus achetés au Mali.

    L'elevage de pintade semble donc être sur la bonne voie... mais ne vendons pas la peau du daga avant de l'avoir tué, et attendons un peu que le PNR rentre en France pour y voir plus clair.... et pour patienter, voici quelques photos de la missions :



courges
L'impressionnante récolte de courges de Seno Thiekoye... enfin non, un abri contenant 4 fois plus de courges était rempli juste derrière !!!

    porte 1porte 2





























J'aime toujours ces portes de cases (grenier à gauche, case à droite). Les cases de Sansading révèle un réel savoir faire des populations... qui pourtant n'en n'ont pas du tout conscience, regardant avec envie les terrasses en dur qui se construisent petit à petit par les immigrés...

pintades
Les pintades d'un éleveur de Toumboura, qui entretient un petit élevage depuis quelques années...



tisseranartisanat

A gauche : le tisseran de Toumboura qui a ressorti son métier à tisser spécialement pour la mission, recouvert d'une couche de poussière de 10 ans ! Le manque de coton, la concurrence avec les marchands qui apportent des tissus d'ailleurs, expliquent pourquoi le tisseran ne pratique plus aujourd'hui et que ces enfants n'ont pas poursuivi son métier.

A droite :
Poteries et panières de Sansanding... attention, un de ces objets vient de Millevaches, lequel ???


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Présentation


L'  A V E N T U R I E R E

Claire, 30 ans, écologue 
passionée par l'Afrique... et surtout par le Sénégal ! Mon portrait

L E   P R O J E T

Afin de préserver un milieu dégradé et de promouvoir le développement local dans une région de l'Est du Sénégal, le projet de Koussan vise à reconvertir une ancienne zone de chasse en zone de préservation de la nature et de tourisme naturaliste... En savoir plus

claire@projet-koussan.com

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